On ne va pas se mentir, quand on est « fils/fille de », il est souvent plus facile de percer. Mais quand on poursuit une carrière de haut niveau depuis une vingtaine d'années, on ne peut l'expliquer autrement que par un immense talent. Le bassiste Kyle Eastwood a parfois écrit les musiques des films de son père (« Lettres d'Iwo Jima », « Invictus »...), mais il a surtout su imposer son prénom auprès des connaisseurs du cool, du hard bop et du soul jazz, comme le prouvent ses hommages à Monk, Basie, Mingus et Morricone dans son excellent dernier album.
© Jérôme Simonneau